jeudi 16 septembre 2010

The End

C'est non sans une pointe d'émotion que je vous annonce la fin des activités de ce blog.



Avant de tirer le rideau, There's Always Someone Cooler Than You tient à remercier ses lecteurs et commentateurs, ses confrères blogueurs, les labels qui acceptèrent de jouer le jeu, et bien sûr et surtout les ARTISTES sans le talent desquels ce blog n'aurait jamais existé.

Salut à tous!

dimanche 12 septembre 2010

The Head And The Heart - The Head And The Heart

Seattle a frappé une fois de plus en nous offrant un nouveau groupe de premier plan. Certes, The Head And The Heart ne fait pas encore la une des webzines influents mais les qualités de leur premier album autoproduit ne devraient pas tarder à attirer l’attention des labels.


En attendant, jetons notre dévolu sur ce concentré d’indie-folk foutraque, à base de piano sautillant et d’harmonies, de battements de pied et d’enthousiasme communicatif. Le groupe, qui se situe lui-même entre les Beatles et Crosby, Stills & Nash, tire profit à plein de ses deux forces vocales, Josiah Johnson et Jon Russell, qui se répartissent les morceaux ou s’y répondent à l’intérieur, aidés par intermittence par Charity Thielen (qui tient aussi le violon). Un rôle important est attribué à Kenny Hensley qui, derrière son piano, assure la charpente de tous les morceaux.

The Head And The Heart - Coeur d'Alène (MP3)

Epaulé à la rythmique par Tyler Williams (batterie) et Chris Zasche (basse), le groupe se lance dans Cats And Dogs puis Coeur d’Alène, qui se confondent plus qu’ils ne s’enchaînent. C’est déjà un petit aperçu de ce que nous réserve la suite : cette capacité à organiser les choses dans un apparent bordel, ce goût des crescendos et des changements de rythmes. Autant de qualités que le groupe use (Ghosts, Lost In My Mind, Honey Come Home) sans en abuser, comme en témoigne Down In The Valley, mélopée americana simple et directe.

The Head And The HeartDown In The Valley (MP3)

De la même manière, Winter Song vise juste en mettant à nu les voix des 3 chanteurs tandis que Sounds Like Hallelujah offre un dernier moment d’euphorie et de béatitude, le parachèvement idéal d’un album très attachant.

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jeudi 9 septembre 2010

Elizabeth Cook - Welder

Elle en avait impressionné plus d’un avec Balls (2007) pour son humour, sa spontanéité et son amour de la classic-country. C’est armée des mêmes atouts qu’Elizabeth Cook nous revient cette année avec Welder, son 5ème album. Ayant à peine dévié de la voie tracée par ses figures tutélaires que sont Dolly Parton et Loretta Lynn, Cook continue de marier, de sa voix haut perchée, légèreté, impertinence et émotion.


Sur El Camino, c’est par un phrasé simili rap qu’elle rentre dans les détails d’un flirt très mal engagé avec un amateur de tuning ("I told him your car is CREEPY man/And not in a gangsta kinda way/But in a PERV kinda way") : hilarant ET catchy en diable. Suffisamment explicite pour qu’on n’en rajoute pas, Yes To Booty (“Come on say no to beer and say yes to booty/ We’ll make it a party instead of marital duty”) est une variation enjouée sur le thème du Don't Come Home A' Drinkin' (With Lovin' on Your Mind) de Loretta Lynn. Peut-être plus flatteur pour ses talents de songwriting, l’excellent Rock N Roll Man est une caricature affectueuse dédiée à son guitariste de mari, Tim Carroll.

Elizabeth Cook - Snake In The Bed (MP3)

Si le honky-tonk Snake In The Bed fournit une preuve supplémentaire que la chanteuse ne se prend pas au sérieux, elle n’en sait pas moins faire vibrer la corde sensible. Ainsi les très personnels Heroin Addict Sister et Mama’s Funeral arrivent à créer l’équilibre parfait entre confession et pudeur pour un résultat juste et poignant. Girlfriend Tonight est une ballade countrypolitan à la Tammy Wynette tandis que les deux titres signés Tim Carroll, Follow You Like Smoke et I’m Beginning To Forget, se distinguent par leur tonalité folk-rock mélancolique.

Elizabeth Cook - Heroin Addict Sister (MP3)

S’il fallait finir de vous convaincre, sachez que Welder est produit par Don Was (Kris Kristofferson, Bob Dylan) et qu’il compte les apparitions des éminents Buddy Miller, Rodney Crowell et Dwight Yoakam qui duettise sur le superbe I’ll Never Know.

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mercredi 8 septembre 2010

[Agenda] Eldorado Music Festival #2



Vendredi 10 septembre : Josh Ritter + Timber Timbre

Samedi 10 septembre : Isobel Campbell & Mark Lanegan + Damien Jurado + Willy Mason

Mardi 14 septembre : Phosphorescent + Deer Tick

Jack Wilson - Jack Wilson


Le nom de Jack Wilson est associé à de nombreux artistes de la scène de Seattle défendus en ces pages comme Sera Cahoone, The Maldives ou The Moondoggies. C’est déjà une bonne raison pour s’intéresser au bonhomme mais heureusement pas la seule. Originaire d’Austin, Wilson a grandit à deux pas du domicile de Townes Van Zandt avant de rejoindre Seattle en 2006. Un an plus tard, il forme avec des musiciens du cru les Wife Stealers qui l’assistent sur son premier album, America’s National Entertainment (2008).

On le découvre aujourd’hui avec un album éponyme de 11 titres lancé sur les chapeaux de roue par une belle valse constellée de cuivres baptisée Valhalla. Tout en délicatesse, I’ll Do The Same avance à pas feutrés entre cordes et pedal-steel. The Cure est un country-rock endiablé richement orchestré qui n’est pas sans rappeller Band of Horses. Dans le même esprit, Paying For Misery (Thanks To You) et The Watchers tirent également avantage des qualités d’un groupe très affuté.

Jack Wilson - The Cure (MP3)

Ailleurs, comme sur Fell Inside, le chant se fait plus lent, plus plaintif tandis que les intimistes Red Feather, Clean et Dogwood Days font le grand écart transatlantique entre Nick Drake et Townes Van Zandt. Enfin, l’ambitieux Black Hills Fiction nous plonge dans une tranche d’histoire américaine en 3 parties, entre Indiens, chercheurs d’or et cavalerie. Un moment de pure americana comme The Band savait en créer. En bref, de quoi faire de Jack Wilson un nom à retenir dans la foisonnante scène folk-rock de Seattle.

Jack Wilson - Dogwood Days (MP3)

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Alejandro Escovedo - Street Songs Of Love

Alejandro Escovedo poursuit sa collaboration avec Chuck Prophet à l’écriture et Tony Visconti à la production. Comme Real Animal (2007), Street Songs Of Love est un album très rock, encore plus rock même.



On aurait pas pu rêver d’entrée plus fracassante qu’Anchor ("I’m in love with love, and it broke me in two"), qui annonce bien le programme : grosses guitares, choeurs soul et envie d’en découdre. Des chansons d’amour, comme le titre l’indique, balancées avec rage et élégance par un type approchant la soixantaine et ayant frôlé la mort de près il y a quelques années de cela.



Les combatifs Silver Cloud ("I’m a fool for your love") et The Bed Is Getting Crowded ("This ain’t love!") se succèdent avant que l’on ait droit au premier mid-tempo, Down In The Bowery, formidable duo avec Ian Hunter. A peine le temps de remonter le volume à fond avec Tender Heart, qu’une ballade élégiaque vient nous prendre au dépourvu, After The Meteor Showers.



On tombe ensuite dans la moiteur du bluesy Tula, qui nous oblige à citer le nom des choristes Karla Manzur et Nakia Reynoso carrément envoûtantes et qui colorent tout l’album de leurs prodigieuses capacités vocales. Fan proclamé, Bruce Springsteen fait même une apparition sur Faith, à la fin d’un disque plein de force et de vitalité.

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dimanche 1 août 2010

Vanish Valley - Vanish Valley



Originaire de Seattle, Andrew McAllister a tenté sa chance dans le cinéma en émigrant à Austin, au Texas. C’est là qu’il développe un intérêt particulier pour le honky-tonk et le western swing. Il devient un disciple des gloires locales Dale Watson, Daniel Johnston et Townes Van Zandt avant de retourner dans sa ville natale. Il forme Conrad Ford et enregistre 2 albums, Don’t You Miss Yourself (2006) et Secret Army (2008).

La prochaine étape le mène à Los Angeles où, tout en poursuivant sa carrière dans le cinéma, il réunit Henry Derek Bonner (basse), Cara Batema (claviers) et Julio Javier Trejo (batterie) autour de son nouveau projet baptisé Vanish Valley.

Vanish Valley - Blood Of The Famous (MP3)
Vanish Valley - Past Is Dreaming (MP3)

Leur premier album comprend 13 morceaux, tous assez courts, qui donnent l’impression d’être bricolés à la maison. Le chant nonchalant, voire monotone de McAllister, donne la cadence à ce folk psychélique étonnamment addictif.



D’ambiances lourdes (Bad Things, Become The Night) en trouées lumineuses (Sinking Ships, Yakima), McAllister fait preuve de son talent pour les mélodies en creux et les arrangements discrets mais déterminants. Les fans de Eels ou Sparklehorse devraient trouver leur bonheur à l’écoute de cet album, d’orès et déjà une des révélations de cet été 2010.





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mercredi 28 juillet 2010

Deer Tick - The Black Dirt Sessions

 

Sans vraiment s’éloigner du fougueux Born On Flag Day, The Black Dirt Sessions font le choix de proposer quelques nouveautés dans le son du groupe récemment signé chez Fargo. En effet, ce 3ème album de Deer Tick adopte un ton volontiers sombre voire dépressif.

Les guitares font plus de place aux claviers (piano, orgue) renforçant l’ambiance crépusculaire. Mais la voix intense et pleine de passion de John McCauley est intacte. Il insuffle rage et désespoir à cette collection de comptines funèbres qu’inaugure l’élégiaque Choir of Angels, où le chanteur imagine sa montée au ciel entouré d’une haie d’anges. La mort rôde encore sur Goodbye, Dear Friend, ballade au piano dépouillée et lacrymale. Piece by Piece and Frame by Frame la joue plus sobre mais sonne répétitif tandis que The Sad Sun, trop pompeux, rate là où Goodbye avait réussi.

C’est à ce moment là que le groupe choisit d’introduire Mange, country-blues tendu orné d’une interlude au piano honky-tonk et d’un solo final qui fait plaisir à entendre. Dans la foulée on a droit à When She Comes Home, du pur Deer Tick, échevelé et lyrique. L’électrique Hand In My Hand est une autre réussite à mettre sur le compte de cette fin de disque avec le furibard I Will Not Be Myself et le blues vénéneux de Blood Moon.

Deer Tick - 20 Miles (MP3)

Les Sessions se referment sur Christ Jesus, reprise d’un titre de leur premier album War Elephant. Manière de rappeler le jeune âge du groupe (War Elephant est sorti il y a à peine 3 ans) et tous les espoirs que leur talent laisse entrevoir.



Deer Tick sera en concert en France le 9 septembre à Tourcoing au Grand Mix et le 14 septembre à Paris au Café de la Danse dans le cadre de l'Eldorado Festival.

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mardi 27 juillet 2010

Truth & Salvage Co - Truth & Salvage Co


Composé de musiciens expérimentés ayant bourlingué aux côtés des Moldy Peaches, de Ben Folds Five, Jack Johnson, My Morning Jacket ou encore Rogue Wave, Truth & Salvage Co signe un premier album taillé pour le succès, quelque part entre les Eagles, The Band et Waylon Jennings.

Truth & Salvage Co - Hail Hail (MP3)
Truth & Salvage Co - Pure Mountain Angel (MP3)

Leur country-rock radio-friendly se régale de refrains fédérateurs, d’harmonies bien ajustées et de savoir-faire instrumental. Avec pas moins de 4 songwriters et chanteurs, c'est une véritable force de frappe qui est à l'oeuvre ici. Inutile d'ailleurs de rentrer dans les détails, ces 12 morceaux sont chacun des tubes en puissance : il suffit d'écouter et d'apprécier. L’album, produit par Chris Robinson des Black Crowes, devrait marquer les esprits.

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[Daytrotter Session]




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mardi 20 juillet 2010

Destry - It Goes On


Coup de coeur pour Destry, le nouveau projet de Michelle DaRosa, ex du groupe emo-rock Straylight Run. It Goes On, leur premier album, a été conçu sur le principe de la collaboration à distance : DaRosa composait les démos acoustiques de ses chansons chez elle et envoyait le résultat aux autres membres du groupe qui se chargeaient des arrangements.

Destry - Big Mouths (MP3)

Imaginez une fusion entre Nicole Atkins et Jenny Lewis et vous obtenez peu ou prou ce qui fait la saveur de la musique de Destry. D’abord DaRosa est vocalement très proche des deux chanteuses. Ensuite elle partage avec Atkins le goût d’une pop vintage aux accents baroques, ce qu’on entend très bien sur Don’t Forget et Home Isn't Home. Et à l’écoute de So Far Away et Big Mouths, on est un peu obligé de penser à Jenny Lewis et son indie-folk légère et mordante.

Destry - Trouble (MP3)

Il y a aussi des morceaux plus sombres comme Trouble ou I Made A Mistake pour apporter quelques nuances à l'ensemble. Au-delà des influences citées, Destry a un talent propre qui tient la route et ce serait dommage de passer à côté.





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lundi 19 juillet 2010

[Video] Trampled By Turtles - Live at Paste



Setlist :

Separate
Help You
Bloodshot Eyes
Feet and Bones
Pocahontas (Neil Young cover)

[Album : Palomino]

vendredi 16 juillet 2010

Twistable Turnable Man : A Musical Tribute to the Songs of Shel Silverstein


Vous ne connaissez peut-être pas son nom mais forcément quelques unes de ses chansons : A Boy Named Sue par Johnny Cash, The Ballad of Lucy Jordan par Marianne Faithfull, Queen of the Silver Dollar par Emmylou Harris... tous des standards signés Shel Silverstein.

Sugar Hill a eu la bonne idée de confier à Bobby Bare (l'interprète fétiche de Silverstein) et son fils Bobby Bare Jr. la production d'un album hommage au songwriter mais également poète, auteur pour enfants et dessinateur.

Parmi les invités, des vétérans tels que Ray Price, Kris Kristofferson ou John Prine et la nouvelle génération représentée par Sarah Jarosz, Dr. Dog, Todd Snider, My Morning Jacket, Andrew Bird...

L'occasion rêvée de (re)plonger dans l'oeuvre d'un songwriter de génie.

1. Lullabys, Legends and Lies - My Morning Jacket
2. The Twistable, Turnable Man Returns - Andrew Bird
3. This Guitar is for Sale - John Prine
4. The Unicorn - Dr. Dog
5. The Winner - Kris Kristofferson
6. Queen of the Silver Dollar - Sarah Jarosz with Black Prairie
7. Daddy What If - Bobby Bare, Jr.
8. The Cover of the Rolling Stone - Black Francis with Joey Santiago
9. Sylvia's Mother - The Boxmasters
10. Me and Jimmy Rodgers - Ray Price
11. A Boy Named Sue - Todd Snider
12. The Ballad of Lucy Jordan - Lucinda Williams
13. The Living Legend - Bobby Bare, Sr.
14. The Giving Tree - Nanci Griffith
15. 26 Second Song - My Morning Jacket

En écoute sur Deezer









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jeudi 15 juillet 2010

[Oldies] Michael Murphey - Geronimo's Cadillac (1972)


Avant de devenir l'un des cowboys chantants les plus fameux depuis Marty Robbins, Michael Murphey (rebaptisé plus tard Michael Martin Murphey) s'était fait un nom sur la scène progressive country.

Geronimo's Cadillac, son premier album, intervient en 1972 après plusieurs années d'écriture pour les autres : Bobbie Gentry, Flatt & Scruggs, Kenny Rogers ou les Monkees à qui il confiera What Am I Doing Hangin''Round?

Si Murphey n'a pas encore gagné son surnom de Cosmic Cowboy, l'album capitalise néanmoins sur l'Ouest et son imaginaire. Le morceau-titre, qui sera repris par Hoyt Axton et Cher, s'inspire d'une photo montrant Geronimo exhibé de force sur une Cadillac. Très vite, la chanson devient l'hymne des défenseurs des droits des Indiens.

Michael Murphey - Geronimo's Cadillac (MP3)

A côté de cette chanson emblématique, on découvre les énergiques et country-soul Crack Up In Las Cruces et Harbor For My Soul mais aussi des titres plus introspectifs lorgnant vers le gospel (The Lights of the City, Waking Up) ou le folk (Boy From The Country, Rainbow Man).

Avec Geronimo's Cadillac, Michael Murphey débutait sa prolifique carrière sur un album solide et sans déchets, un indispensable du country-rock.

Michael Murphey - Rainbow Man (MP3)
Michael Murphey - The Lights of the City (MP3)

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mardi 13 juillet 2010

[Quatre à la suite] Chase Fifty Six, The Avery Set, Anchor in the Valley, Rose's Pawn Shop


Chase Fifty Six pratique le genre de musique que l'on est en droit d'attendre de la part d'un groupe originaire de Géorgie : du southern-rock bien droit dans ses bottes mâtiné d'un zeste d'alt-country pour faire bonne mesure. Et dans le style, Chase 56 signe un album tout à fait honnête, Allatoona Rising, qui ne renversera pas les fans de Drive-By Truckers ou Lucero mais qui leur fera certainement passer un bon moment. [MySpace] [Acheter]

Chase Fifty Six - Hey Bartender (MP3)



Accordons à The Avery Set, jeune groupe en provenance du Michigan, le souci d'un peu plus d'éclectisme sur Returning To Steam, premier album où rock, country et folk-pop se mêlent et se répondent. Salt Mines renvoie aux riches heures des Old 97's, Wandering Shoes est un folk planant très bien senti et la ballade country Stranger m'a fait penser à Blue Rodeo. Ajoutez à ça le punchy Blown Away  et vous obtenez 4 titres marquants sur un album loin d'être parfait mais qui laisse entrevoir un certain potentiel. [MySpace] [Acheter]

The Avery Set - Salt Mines (MP3)



Son nom est Kelsey Waldon mais c'est sous le pseudonyme d'Anchor in the Valley que la jeune femme de 22 ans native du Kentucky présente sa musique. Revendiquant les influences des Beatles, de Neil Young et d'Emmylou Harris, elle signe un premier album très marqué par la country et la soul des années 60. Celle qui a su s'entourer d'excellents musiciens nous charme avant tout par sa voix. [MySpace] [Acheter]

Anchor in the Valley - It Takes Three Chords (MP3)



Rose's Pawn Shop nous ramène en 2006, pour l'un des premiers posts de ce blog. Le groupe aura pris son temps pour donner une suite à The Arsonist. Dancing On The Gallows montre une formation toujours aussi à l'aise dans son style de bluegrass énergique et entraînant. [MySpace] [Acheter]

Rose's Pawn ShopDancing On The Gallows (MP3)

dimanche 11 juillet 2010

[Revue de blogs] The Gaslight Anthem - American Slang


"Simplement du rock’n'roll décoiffant, porté avec une énergie sans faille, un songwriting sincère et une maîtrise collective à rendre jaloux beaucoup de leurs confrères." La Quenelle Culturelle

"American Slang est LE rock’n’roll, point barre." Alternativ News

"En musclant avec talent le propos, The Gaslight Anthem creuse le sillon du rock roots américain, dont l'étendard le plus reconnu est sans conteste Bruce Springteen." 8,1/10 Little Reviews

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Acheter American Slang (2010, Side One Dummy)

samedi 10 juillet 2010

Dawes - News


Dawes a dévoilé de nouveaux titres lors d'une récente Daytrotter Session.

Dawes - How Far We've Come (MP3)

Le groupe s'est également illustré en jouant When My Time Comes et If You Let Me Be Your Anchor avec The Morning Benders sur le site Yours Truly.


Dawes & The Morning Benders "When My Time Comes" from Yours Truly on Vimeo.



Dawes & The Morning Benders "If You Let Me Be Your Anchor" from Yours Truly on Vimeo.

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jeudi 8 juillet 2010

Ryan Bingham - That's How Strong My Love Is


Ryan Bingham a enregistré le morceau d'Otis Redding dans le cadre des Pioneer Sessions, un projet initié par la marque de jeans Levi's.

Ryan Bingham - That's How Strong My Love Is (MP3)

Le songwriter texan, très en vue depuis la BO de Crazy Heart victorieuse aux Oscar, sortira son 3ème album le 7 septembre. Intitulé Junky Star, il est produit par T Bone Burnett. 2 extraits ci-dessous.




mercredi 7 juillet 2010

TASCTY Mixtape #6 - Girls Vol.2


Angelyne - The Jayhawks [acheter]
Julie - Porter Wagoner [acheter]
Marianne - Stephen Stills [acheter]
Joanna - Grey De Lisle [acheter]
Adeline - Kasey Chambers & Shane Nicholson [acheter]
Carolyn - Merle Haggard [acheter]
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Annabel - Volebeats [acheter]
Loretta - Townes Van Zandt [acheter]
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mardi 6 juillet 2010

Andrew Combs - Tennessee Time EP


Songwriter originaire du Texas et exilé à Nashville, Andrew Combs revendique les influences de Guy Clark, Hank Williams, Willie Nelson et Townes Van Zandt. A l'écoute de Tennessee Time, son premier EP, on pense aussi à des figures plus actuelles de la scène americana : Thad Cockrell, Ryan Adams, Justin Townes Earle. Vocalement, le jeune homme est vraiment au point et ça fait plaisir à entendre. Et ça n'a beau être qu'un EP de 5 titres, on est quand même frappé par la qualité de l'écriture. Andrew Combs, retenez-bien son nom, on risque d'en entendre parler!

Andrew Combs -Tennessee Time (MP3)

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dimanche 4 juillet 2010

Blitzen Trapper - Destroyer of the Void


Destroyer of the Void est-il l'album de trop? C'est la question que l'on se pose l'espace d'un instant à l'écoute du dernier Blitzen Trapper. Trop d'influences, trop de styles, trop de bordel, trop de trop? Heureusement les écoutes successives viennent rapidement contredire cette impression de départ et faire de Destroyer of the Void un digne successeur au sublime Furr.

Il faut dire qu'avec le morceau-titre qui ouvre le disque on était servi : une sorte de pastiche à peine voilé du Bohemian Raphsody de Queen passé à la moulinette cosmic country et dégageant une étrange vapeur prog-rock... Un peu indigeste mais... finalement on en redemande!

Rassurons tout de suite les réfractaires, tout ici n'est pas aussi étouffe-chrétien. Prenons par exemple The Man Who Would Speak True, une murder-ballad sous influence Dylan, presque du classique pour Blitzen Trapper. Ou The Tree, duo sublime et délicat avec Alela Diane.

Blitzen Trapper - Heaven And Earth (MP3)
Blitzen Trapper - Dragon's Song (MP3)

On passe à autre chose avec Love And Hate tout en guitares glam-rock et ouh-ouh délicieusement too much, avant de retomber dans la grâce avec Heaven And Earth.

Le reste de la playlist répète ces va-et-vients stylistiques qui en fatigueront peut-être certains. Tant pis pour eux. Les autres (re)découvriront, émerveillés, que c'est dans le choc des influences que le talent de Blitzen Trapper s'exprime le mieux.

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dimanche 13 juin 2010

[Agenda] Festival Goud'Acoustic les 2 & 3 Juillet

Ce jeune festival propose une affiche alléchante, entre jeunes pousses (The Rodeo, My Lady's House) et talents confirmés (Mark Olson, H Burns, La Maison Tellier).


 
Festival Goud'Acoustic à Goudargues dans le Gard

Vendredi 2 juillet :

Lonesome Wally (F)
http://www.myspace.com/lonesomewally

My Lady's House (F)
http://www.myspace.com/myladyshousekey

Daniel Norgren (Suède)
http://www.danielnorgren.com/

The Rodeo (F)
http://www.myspace.com/iamtherodeo

--

Samedi 3 Juillet :

The Sixtyniners (Pays-Bas)
http://www.myspace.com/thatsthewaytogo/

H Burns (F)
http://www.myspace.com/hburnsmusic

La Maison Tellier (F)
http://www.myspace.com/lamaisontellier

Mark Olson (USA)
http://www.myspace.com/markolsonmusic


Plus d'infos et réservations :

http://www.goudacoustic.com/
http://www.fnacspectacles.com/

samedi 12 juin 2010

[Avant première] Mark Olson - Little Bird of Freedom (featuring Jolie Holland)


Mark Olson - Little Bird of Freedom (featuring Jolie Holland)

Sortie de Many Colored Kites le 27 juillet

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vendredi 11 juin 2010

[Quatre à la suite] Rodney Hayden, Tift Merritt, Phosphorescent, Shelby Lynne


Attendu au tournant après 12 Ounce World, l'un des meilleurs albums country de l'année 2008, Rodney Hayden a choisi le contrepied. Délaissant le honky-tonk qui a fait sa réputation, le Texan prend une direction résolument country-rock avec Tavern of Poets, son nouvel opus. Sa musique y gagnant en diversité sans y perdre en qualité, nous n'irons pas nous plaindre. [MySpace] [Acheter]

Rodney Hayden - Too Many Highs (MP3)



Tift Merritt poursuit son chemin. Son 4ème album peut être vu comme l'aboutissement de sa mue de chanteuse country en artiste pop-folk. Produit par Tucker Martine, See You In The Moon impressionne dès le chaloupé Mixtape, une ode à l'art de la compil' maison. La chanteuse excelle aussi bien sur le jangle-pop Six More Days of Rain que sur l'éthéré Never Talk About It, le groovy Papercuts ou la ballade au piano After Today. Jim James (de My Morning Jacket) harmonise sur Feel Of The World et la Parisienne d'adoption (les Vélib sont remerciés dans les notes de pochette) reprend avec succès Live Till You Die d'Emitt Rhodes et Danny's Song de Loggins & Messina. [MySpace] [Acheter]

Tift Merritt - Mixtape (MP3)



Pour Phosphorescent, il y aura eu un avant et un après To Willie. Transformé par l'expérience, Matthew Houck se lâche et accorde toute confiance à son groupe. Here's To Taking It Easy est le résultat d'un savant dosage entre country enflammée, folk lancinant et rock psychédélique. Le tout sur fond de mélancolie sourde. Assez bluffant en fait. [MySpace] [Acheter]

Phosphorescent - Mermaid Parade (MP3)



Les 5 années d'attente depuis le dernier album original de Shelby Lynne sont récompensées au-delà de nos espérances par Tears, Lies & Alibis, un disque captivant de bout en bout. Du blues au folk, en passant par le jazz et la country, Lynne sait à un peu près tout faire et ne s'en prive pas. Alibi, Family Tree, Like A Fool, Looser Dreamer sont parmi les meilleures chansons qu'elle ait jamais enregistrées. [MySpace] [Acheter]

Shelby Lynne - Loser Dreamer (MP3)

mercredi 9 juin 2010

Mary Gauthier - The Foundling

C'est peu de dire que Mary Gauthier s'est souvent livrée tout au long de ses 5 précédents albums, mais son dernier-né, The Foundling, revêt un caractère encore plus autobiographique. The Foundling raconte son histoire, celle d'une enfant abandonnée à la naissance, placée dans un orphelinat puis adoptée et qui, arrivé l'âge de 45 ans, retrouve sa mère biologique qui la rejette. Entre temps il y aura eu la fuite du foyer adoptif instable (père alcoolique, mère suicidaire) à l'âge de 15 ans, des années d'errance et d'excès avant de trouver sa voie de songwriter 20 ans plus tard.


Convié aux manettes, Michael Timmins (des Cowboys Junkies) assure la production parfaite pour mettre en valeur les confessions de Gauthier. Cette dernière s'entoure de trombones, fiddle et orgue sur Sideshow, l'un des morceaux les plus orchestrés du lot, qui évoque l'esprit de la Nouvelle-Orléans, la ville où elle est née. Une chanson écrite bien avant qu'elle ne projette de retrouver sa mère, tout comme Goodbye, qui figurait déjà sur Filth & Fire (2002), mais qui renvoie, comme elle l'explique, au sentiment de vide qu'éprouve les enfants abandonnés. De la même manière, Sweet Words a été écrit après une rupture sentimentale mais peut se lire à travers le prisme de la mère absente.

La quête maternelle de Gauthier l'a menée naturellement au St. Vincent’s Women and Infants Asylum, l'institution à laquelle elle fut confiée à sa naissance et jusqu'à son adoption un an plus tard. De cette visite qui la bouleverse, elle tire les poignants The Orphan King, Mama Here, Mama Gone avec Margo Timmins aux choeurs et le morceau-titre, une valse à l'accordéon sublime de tristesse.

Mais le climax de l'album est atteint sur March 11, 1962, qui décrit la conversation téléphonique avec sa mère dont elle a enfin retrouvé la trace et qui maintenant la rejette. Traitée sans pathos, la chanson s'articule sur les vocaux plus parlés que chantés de Gauthier, un fiddle grinçant et une guitare électrique perçante.

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Acheter The Foundling (2010, Proper)

jeudi 3 juin 2010

Trampled By Turtles - Palomino


Trampled By Turtles est un groupe de Duluth, Minnesota, qui en est déjà à son 5ème album en 6 ans. Leur dernier en date, Palomino, pourrait bien leur permettre d'éclore une fois pour toute sur la scène alt-bluegrass. Armés de leurs guitare, fiddle, banjo et mandoline, Dave Simonett, Ryan Young, Dave Carroll et Erik Berry jouent vite, très vite, un peu à la manière des Dillards en leur temps. Wait So Long, It's A War, Help You sont de ces morceaux fougueux qui valent au groupe une réputation flatteuse sur scène. Mais une autre facette de leur talent s'exprime à travers des chansons plus calmes et introspectives (Separate, Bloodshot Eyes, Again). Chaudement recommandé aux fans des Hackensaw Boys, Old Crow Medecine Show et autres représentants de la nouvelle vague des "string bands".

Trampled By Turtles - New Orleans (MP3)


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Acheter Palomino (2010, Thirty Tigers)

mardi 1 juin 2010

Kevin Barker - You & Me


You & Me, le premier album de Kevin Barker, ne surprendra pas les fans de Vetiver qui connaissent l'individu pour ses contributions guitaristiques au sein du groupe d'Andy Cabic. Oeuvrant dans la même veine folk, Barker a cette fois toute latitude pour exprimer ses talents de musicien, passant avec facilité et élégance de décors west-coast en ambiances british folk. Mélodiquement, l'album est tout aussi réussi et l'on observe avec plaisir les apparitions plus ou moins discrètes de noms connus, tels que Pat Sansone (Wilco), Lily Chapin (Chapin Sisters), Joanna Newsom, Jonathan Wilson, Eric Johnson (Shins, Fruit Bats) ou Otto Hauser (Vetiver, Espers). Gros coup de coeur pour cet album sorti au tout début de l'année.

Kevin Barker - Little Picture of You (MP3)

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Acheter You & Me (2010, Gnomonsong)

lundi 24 mai 2010

[Avant première] Alejandro Escovedo - Street Song


Street Song est le premier extrait dévoilé de Street Songs of Love, le prochain album d'Alejandro Escovedo à paraître le 28 juin. Comme pour A Man Under the Influence en 2001, le disque sortira chez nous via Fargo. Street Songs of Love est produit par Tony Visconti et comprend 2 duos : l'un avec Ian Hunter, l'autre avec Bruce Springsteen!


Alejandro Escovedo - Street Song (MP3)

samedi 22 mai 2010

[Agenda] Caroline Herring au Ciné Jean Vigo le 27 mai


La chanteuse folk américaine Caroline Herring sera en concert jeudi prochain au Ciné Jean Vigo à Gennevilliers. Vous savez déjà tout le bien que je pense de ses deux derniers albums, Lantana et Golden Apples of the Sun. Alors réservez vos places sans plus attendre!

Caroline Herring - Tales of the Islander (MP3)

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vendredi 21 mai 2010

Quatre à la suite : The Hold Steady, Patrick Park, The New Pornographers, Jason Collett

Aujourd'hui gros plan sur 4 valeurs sûres et favoris de ces pages...



La slide-guitar qui orne l'intro du premier titre du nouvel album de The Hold Steady nous fait douter un instant. Les claviers de Franz Nicolay, membre partant du groupe, auraient-ils été troqués pour des guitares country? La suite de Heaven Is Whenever nous apprendra le contraire et, si l'on omet quelques changements à la marge (une humeur plus mélancolique, quelques titres moins anthémiques), le groupe se recentrent sur ses fondamentaux : de gros refrains, de grosses guitares, un gros plaisir. [MySpace] [Acheter]

The Hold Steady - Rock Problems (MP3)

En concert le 14 juin à la Flèche d'Or



Les chansons de Come What Will auraient aussi bien pu se trouver sur Loneliness Knows My Name ou Everyone's in Everyone, les deux premiers albums de Patrick Park. Pas de surprises donc mais le plaisir de retrouver le folk douillet et confortable du chanteur de Los Angeles. [MySpace] [Acheter]

Patrick Park - Blackbird Through The Dark (MP3)



Eternels atisans d'une pop aussi complexe que foudroyante, les New Pornographers optent pour un retour à l'énergie après un Challengers aux accents plus torturés. AC Newman reste le maître du songwriting biscornu et Dan Bejar fait beaucoup mieux que boucher les trous. Quant à Neko Case, elle est bien sûr impériale. Together est le titre de l'album, c'est peut-être un détail pour vous mais pour eux ça veut dire beaucoup. [MySpace] [Acheter]

The New Pornographers - Your Hands (Together) (MP3)

En concert le 26 mai à la Maroquinerie



Certains reprochent à Jason Collett ses albums un peu plan-plan mais il faut le comprendre : travailler au sein d'un groupe aussi cérébral (qui a dit ennuyeux?) que Broken Social Scene ne doit pas être de tout repos. Alors un peu de simplicité, de modestie, de spontanéité, c'est finalement tout ce qu'il demande et c'est qu'il réussit à faire une fois de plus avec brio et classe sur Rat a Tat Tat. [MySpace] [Acheter]

Jason Collett - Love Is A Dirty Word (MP3)

mardi 11 mai 2010

Hearts and Daggers - And Then There Was Dust...


Kevin Wolfe a été élevé au son de la musique country et, comme d'autres, arrivé à l'adolescence il s'est rebellé contre la musique de ses parents en formant un groupe de punk-rock. Ce n'est que quelques années plus tard qu'il ressent le besoin d'un retour aux sources. Il renoue avec quelques amis de sa région d'origine, Raleigh en Caroline du Nord, Marshall Miller (batterie) et Steve Judge (basse), pour donner naissance à un projet americana baptisé Hearts and Daggers. Le trio est bientôt rejoint par l'expatrié anglais Tim Shearer à la guitare lead. Le groupe, qui tourne régulièrement, se forge peu à peu une belle réputation les menant à l'enregistrement de leur premier album, And Then There Was Dust....

Hearts and Daggers - Convict Blues (MP3)

Le disque traite des thèmes classiques de la country old-school en les passant à la moulinette cow-punk. Pas étonnant qu'on entende aussi bien l'influence de Johnny Cash que de, par exemple, les Replacements. Le groupe enchaîne avec brio les passages obligés : de la prison song (Convict Blues) à la murder-ballad (Cold Cold Ground) en passant par l'hymne aux hobos en vadrouille en train (Oil Company Blues) ou sur les routes droites et poussiéreuses (Stop on the Highway).

Hearts and Daggers - Cold Cold Ground (MP3)

Mais mieux qu'un groupe qui aurait bien retenu ses leçons americana, Hearts and Daggers insuffle un supplément d'âme à ces chansons au cadre bien établi. C'est donc avec curiosité et impatience que l'on scrutera la suite de leur carrière.

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Acheter And Then There Was Dust... (2009, autoproduit)

dimanche 9 mai 2010

Merle Haggard - I Am What I Am / Willie Nelson - Country Music

Hasard du calendrier ou facétie de vieux complices, 2 légendes de la country, Merle Haggard et Willie Nelson, sortent un nouvel album la même semaine. Une étude comparative s'imposait.


Label
I Am What I Am est le 76ème album de Merle Haggard mais son premier pour le label Vanguard Records. De son côté, Willie Nelson débute également sous la bannière Rounder Records, avec le sobrement intitulé Country Music.

Production
Willie s'est adjoint les services de T-Bone Burnett, le producteur le plus en vue de l'americana qui transforme tout ce qu'il touche en succès, Oscar ou Grammy (O Brother Where Art Thou?, Crazy Heart, Alison Krauss & Robert Plant...). Son approche analogique et méticuleuse de la production est une nouvelle fois mise en oeuvre par un casting de musiciens hors-pair au premier rang desquels on citera Buddy Miller, Jim Lauderdale et Ronnie McCoury.
Haggard, lui, fait équipe avec les Strangers, son groupe de toujours, et co-produit avec son partenaire de longue date Lou Bradley. On est aux antipodes des arrangements soignés offerts à Nelson. Le ton est ici beaucoup plus relâché. Loin de vouloir créer un travail d'orfèvres, on entend plutôt un groupe de vieux amis prenant plaisir à jouer ensemble.


Les chansons
Entre standards, traditionnels et raretés, le choix du tracklisting de Country Music doit plus à Burnett qu'à Nelson. On peut avoir entendu des dizaines de versions de Dark As A Dungeon ou I Am A Pilgrim et être quand même touché par ce que Nelson parvient à en tirer : c'est là où réside son génie de chanteur.
Opéré d'un cancer du poumon en 2008, Haggard n'affiche pas la même forme vocale. Mais il y a quelque chose de touchant dans cette faiblesse, cette retenue forcée. Au moins le chanteur de 73 ans signe, lui, tous les morceaux qui, entre jazz, western swing et honky-tonk, révèlent plus de variété qu'il n'y paraît. En ouvrant sur le très fataliste I've Seen It Go Away, Haggard donne le ton d'un album marqué par l'empreinte du temps qui passe. How Did You Find Me Here parle directement de la mort qu'il a frôlé de près, Bad Actor dessine un autoportrait sans concession et le morceau-titre dresse un bilan teinté de sagesse.

Verdict
Le très prolifique Nelson nous gratifie probablement de son meilleur album depuis l'hommage qu'il avait rendu à Cindy Walker en 2006. Mais inutile de vous cacher que mon coeur penche pour Merle Haggard et son I Am What I Am honnête et touchant.

[Merle Site]
[Willie Site]


Acheter Country Music (2010, Rounder)


Acheter I Am What I Am (2010, Vanguard)