1. Commençons par le commencement... à quand remontre votre 1er contact
avec la musique?
David : ouh la... euh, alors soit on remonte à l'écoute infligée par le milieu familial de l'intégrale de Brassens en boucle en période de puberté ( vaguement traumatisant ) soit je dirai, plus simplement que c'est au moment où j'ai découvert Comelade. Mise à part la fascination totale que j'avais pour sa musique, c'est à travers lui, ses références, ses reprises, ses interviews, que je me suis constitué une "culture" musicale et que j'ai commencé à faire collection de guitares en plastiques.
Seb : Pour moi, je dirais Cat Stevens et JJ Cale que mettait mon père avant de m'emmener à l'école maternelle. Et pour ce qui est de mes premiers véritables "choix musicaux", je dois avouer avoir été un grand fan de Pearl Jam de 12 à 18 ans... Autant dire que les deux autres n'ont jamais vraiment partagé cette inclination...
Maxime : C’est le moins qu’on puisse dire! Bon, en même temps, c’est vrai que j’ai rien à dire, puisque j’ai découvert la musique (et la pop en même temps) avec l’achat de (What’s The Story?) Morning Glory d’Oasis. Pendant toute la période de l’adolescence, j’étais à fond dans Oasis, et donc par définition absolument anti-Blur. Aujourd’hui, j’avoue que j’étais dans l’erreur. Mais je ne peux pas m’empêcher de conserver un fond de sympathie pour ces crétins de Gallagher. Même au pire moment du solo de The Hindu Times...
David : Il nous reste encore quelques lecteurs là ?
2. Quelle est votre formation musicale?
David : Alors là ça va aller vite: néant. En tant que Comeladien intégriste et vaguement snobinard de 14 ans je trouvais cela extrêmement surfait d'apprendre à jouer de la guitare correctement. Bon, résultat je ne sais ni lire ni écrire la musique et je ne connais la plupart du temps pas le nom des accords que je joue, mais à la différence d'il y a quelques années, parfois, je culpabilise...
Seb : Trois mois de conservatoire, quelques cours particuliers de piano et de guitare. Disons que par rapport à David qui est purement autodidacte, c'est un peu comme si j'avais ma médaille de solfège...
Maxime : ...et par rapport à moi aussi! Car même si j’ai pris des cours particuliers de piano pendant neuf ans, j’ai toujours refusé (bêtement ou pas, c’est selon) d’apprendre la moindre notion de solfège. Autant dire qu’aujourd’hui, la notion de rythme conserve toujours une part de mystère à mes yeux...
3. Quelles sont vos influences musicales? Quel rôle ont-elles joué dans
l'élaboration de l'album?
David : J'ai l'impression qu'il y a comme deux groupes distincts d'influences pour nous. Il y a d'un côté celles qui s'entendent et se reconnaissent clairement à travers nos chansons: je pense à Belle & Sebastian, Pascal Comelade (promis c'est la dernière fois que j'en parle), les premiers Brian Eno, The Boo Radleys, New Order, les Magnetic Fields ou les Zombies, et d'un autre côté tout un ensemble de groupes que l'on admire, que l'on a énormément écoutés mais qui ne s'entendent pas. Maxime et moi, par exemple, vouons un véritable culte depuis quelques années à Neutral Milk Hotel ou Mark Hollis, or on ne peut pas dire que leur incidence sur nos chansons soit flagrante! De même le nom du groupe - Toy Fight - vient d'une chanson d'Arab Strap, un groupe que l'on adorait tous les trois au moment où l'on a commencé à jouer ensemble mais qui n'a strictement rien à voir avec notre musique. Enfin, en ce moment je traverse une phase complètement obsessionnelle sur les travaux de Madlib mais je dois bien être le seul à voir le rapport avec Toy Fight... Si on aime tous ces artistes j'ai l'impression que c'est à chaque fois pour des raisons bien spécifiques, ce n'est pas parce qu'il colleraient tous à une certaine "couleur" pop qui nous attire. Je crois que souvent les influences les plus importantes sur ce que tu fais ne sont pas nécessairement celles que tu intègres à ton travail. C'est très important de travailler avec des oeuvres que tu ne tentes pas de t'approprier, qui restent essentiellement extérieures à ce que tu fais.
Seb : C’est tout à fait vrai, et fort bien dit ! Après, si j’étais laissé à moi-même, je pense que j’écrirais exclusivement des chansons acoustiques à la Kings Of Convenience, en singeant la voix de Stuart Murdoch, et en essayant d’écrire des textes ne lui arrivant ne serait-ce qu’à la cheville. Mais – heureusement – le fait de travailler avec Maxime et David a rendu ces influences beaucoup moins prégnantes… Sinon, globalement je pense qu’on est allé piocher des idées chez des groupes assez divers, de sorte que si la musique de Toy Fight a des faiblesses (et elle en a évidemment), ce n’est en tous les cas pas de sonner comme une pâle copie de tel groupe ou de tel artiste …
Maxime : Seb arrête de te flageller comme ça! Pour ma part j’irais même jusqu’à dire qu’à chaque fois que nous avons tenté d’évoquer “explicitement” telle référence, ou de prendre une direction bien précise en commençant un morceau, cela nous a mené à l’opposé de ce à quoi on aspirait au départ. Ce qui est plutôt bien je trouve. Je me souviens d’un morceau- je ne dirai pas lequel, que l’on voulait faire sonner comme le Out Of Time de Blur...on va dire qu’on a un peu ripé...
4. Comment s'est réparti le travail d'écriture et de composition?
David : Il était clair dès le départ que l'écriture des chansons serait totalement collective. Les chansons sont nées presque à chaque fois d'un ensemble de petits motifs. Untel trouvait un motif de guitare ou de clavier, on l'enregistrait, le copiait, puis un autre y ajoutait un second motif etc. jusqu'à ce que le morceau prenne forme.
Seb : Après, quelques chansons de l'album (une minorité) ont été composées par l'un d'entre nous, les deux autres se chargeant alors de faire les arrangements, et éventuellement de retravailler certaines mélodies, suites d'accords, etc.
Maxime : C’est le cas par exemple de Tiffany, The Soldier ou Victim’s Hairdo. Mais même si nous sommes très fiers de tous les morceaux présents sur l’album, ceux que nous portons le plus dans nos cœurs sont les morceaux où le travail a été totalement collectif, et où aucune idée ne préexistait à ce travail: The Hidden Second, A Drum Drum Boy ou Golden Make-Up. Là, je ressens vraiment quelque chose qui ressemble à une sorte de “plénitude” à l’échelle de Toy Fight.
5. Comment s'est déroulé l'enregistrement d'Anagram Dances?
Seb : On a loué une baraque en Cornouailles dans un coin complétement désert, où il y avait vraiment une ambiance particulière, des « vibrations » étranges… puis on a ramené quelques potes, et quelques substances pour … « s’amuser »… se « mettre en condition », si tu vois ce que je veux dire… Non pardon : l'enregistrement s'est déroulé exclusivement dans ma chambre à Paris en bouffant des gâteaux secs ! Sauf Scientists Having a Good Time, The Drum Drum Boy et The Soldier qui ont été enregistrées à Lyon l'été dernier. Par contre, l’album s'est fait sur trois ans de façon relativement espacée. Ce qui fait que de mon point de vue, on entend quelques différences entre les morceaux récents et les plus anciens. Mais je ne suis pas sûr qu'un auditeur extérieur au groupe le remarque vraiment...
Maxime : Je me dois de préciser que l’humour de Seb est très largement expliqué par son amour inconsidéré pour les Dandy Warhols...enfin, je dis ça, je dis rien...
6. Faut-il voir une relation entre la chanson Hidden Second et la photo
de la pochette "a clock company"? comme une sorte de réflexion sur le
temps ou bien je divague complètement?
David : Non non tu ne divagues pas du tout, et ce ne sont d'ailleurs pas les seules allusions à ce thème dans l'album, mais j'aurais du mal à développer ce point là. On s'est juste rendu compte au bout d'un certain moment que quasiment toutes nos chansons tournaient autour de ce thème. Il n'est d'ailleurs pas nécessairement traité de manière sérieuse (il l'est dans The Hidden Second, mais beaucoup moins dans Minute Song par exemple) c'est pourquoi j'aurais des réticences à parler vraiment d'une "reflexion", il s'agit plus d'un thème récurent, voire obsessionnel, mais qui ne fait jamais l'objet d'une quelconque théorie (heureusement). Le choix de la pochette visait juste à accentuer cette cohérence. C'est un thème tout à fait fascinant le rapport entre la musique et le temps, la manière que peut avoir une chanson de saisir un moment très particulier, et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne comprends absolument pas pourquoi la plupart des journalistes qualifient "d'intemporelle" une pop song réussie. J'ai l'impression au contraire il n'y a rien de plus temporel qu'une chanson, mais bon il serait bien présomptueux de notre part de prétendre "expliquer" ça dans nos chansons, on s'est contenté d'en parler, sans aucune prétention théorique.
Maxime : C’est comme les gants de toilette. On a un album entier de faces B, raretés ou versions alternatives qui abordent le thème des gants de toilette. On se tâte encore pour savoir si on le sort ou pas. Seb est pas trop d’accord parce qu’il est plutôt lingettes. Peut-être juste en vinyle, alors.
7. Je m'essaie à une autre analyse de vos textes... Where the
Avalanches Are, Minute Song, et Bob sont des morceaux qui tournent
autour de l'art, la manière et les difficultés d'écrire des chansons?
David : Là je serais un peu moins d'accord. Nous nous sommes efforcés de ne jamais se positionner du point de vue de "l'artiste" exprimant ses doutes ou ses souffrances dans la "création". Pour moi composer ces chansons ça n'a jamais été "difficile", ce fut toujours un immense plaisir. Elles nous ont demandé un temps fou c'est sûr, on en arrivait même parfois à littéralement péter les plombs ou à s'entre-tuer à force de travailler dessus mais justement c'était parce que ces chansons étaient envisagées comme des petites mécaniques autonomes, des petits objets qui appartenaient à nous trois et donc à personne en particulier. Pour en revenir aux titres que tu cites je dirais qu'à la limite ils parlent plutôt de "ce qui se passe" dans une chanson, de ce dont une chanson est faite. Minute Song c'est le dialogue imaginaire entre un couplet et un refrain, Where the Avalanches Are c'est un type qui se demande si une mélodie peut vraiment avoir le pouvoir d'agir sur sa vie, et comment, et Bob... bon Bob c'est nettement plus crétin, on verra ça à la prochaine question.
Maxime : Ah bah c’est malin, maintenant tous les lecteurs savent qu’il s’agit d’une interview par mail. Bien ouèj tiens.
Seb : .. “S'entretuer, s'entretuer”, comme tu y vas ! Et puis ce que David omet de dire, c'est que les paroles des chansons que tu cites ont toutes été écrites par lui ! En fait, tu as donc parfaitement cerné la thématique et la rhétorique davidiennes !
Maxime : Quand on aura raconté sa théorie du 1-6-9 dans les albums ou celle de l’importance des ninjas dans des paroles de chansons, vous souhaiterez ne jamais lui avoir laissé la parole...
8. Dans Bob, vous chantez "Music is over or at least condemned / In
very few years there will be no more hits / Just covers of covers and
covers of hits", c'est vraiment ce que vous pensez?
Maxime : Oui. La musique c’est bientôt fini. L’avenir c’est le yoga.
David : Je tiens à préciser que ces paroles débilissimes proviennent des suites d'une discussion non moins débiles - et assez arrosée, à notre décharge - qu'on avait eue où je tentais de soutenir qu'étant donné le nombre tout de même restreint de notes dans la gamme, et celui, énorme, de disques qui sortent chaque mois, on en arriverait fatalement à avoir, d'ici peu de temps, épuisé toutes les combinaisons possibles entre ces notes, et donc toutes les mélodies possibles. On avait quand même terminé, toute honte bue, en calculant combien d'années il restait avant que la quantité de riffs à 5 notes maximum soit épuisée. Bon, je tiens à rassurer nos lecteurs, il reste encore un peu de temps...
Seb : Je corrige : devant l'obstination de David a tenir des propos profondément incohérents sur l'épuisement des mélodies possibles, j'en étais venu, en désespoir de cause, à essayer de lui démontrer par un peu de mathématique élémentaire l'absurdité de ce qu'il disait. Je crois que j'ai échoué...
David : Un peu mon neveu !!! Non mais allez-y rigolez rigolez, vous viendrez pas dire après que je vous avais pas prévenu.
Maxime : Je tiens à mes désolidariser totalement de cette discussion. Au moment où elle a eu lieu, je lisais un livre. Un très très gros livre. Très très loin. D’ailleurs je ne connais pas ces gens.
9. Comment réagissez-vous à l'accueil fait à vos chansons, sur les
blogs, sur MySpace et ailleurs?
David : C'est difficile de ne pas se sentir très flattés. Cette myspace je l'avais créée juste pour mettre les quelques morceaux que l'on avait faits il y a un an ou deux, sans aucune ambition, alors que notre décision était déjà prise de se consacrer à autre chose, mais vu les échos qu'on a reçus, on s'est décidé à reprendre le truc et à finir un album. C'était d'autant plus agréable que cela venait de blogs que je lisais régulièrement depuis un bout de temps et dont j'admirais le travail. J'avais l'impression qu'il s'y passait quelque chose qui renouvelait totalement l'approche journalistique classique de la musique et, surtout, la manière d'écrire sur elle. J'ai toujours trouvé que les prétendus "écrivains" du rock, que l'on présente comme des génies, du type Eudeline (ou pour aller vite, la génération Rock n' Folk) parlaient de tout sauf de musique. Ils parlent de fringues, de biographies, d'attitudes et leur seule et unique approche de la musique consiste la plupart du temps à dire: moi j'étais là, je l'ai vécu, je vais vous raconter comment c'était à vous qui ne l'avez pas vécu - ce qui a le don de m'horripiler. Alors quand tout d'un coup tu tombes sur des gens comme Sean Michaels de Said the Gramophone - ce génie - qui pour la première fois arrivent réellement à décrire ce qui se passe à l'intérieur d'une chanson, sans avoir besoin de faire référence au bonhomme derrière sa chanson, à la marque de sa guitare ou à la couleur de ses santiags, c'en est presque stupéfiant, et je n'hésite pas à dire qu'un type comme lui a eu une influence directe sur notre (ou du moins ma) façon de composer et d'envisager ce que c'est qu'une chanson.
Maxime : Comment t’as trop dévié de la question de dépaaaart...
Seb : Pour moi, je dois dire que ces commentaires positifs ont surtout été assez inattendus, étant donné qu’ils portaient sur des morceaux fait deux ans auparavant. Mais c’est évidemment très gratifiant !
Maxime : Tout cela nous a vraiment beaucoup touché. La plupart des chansons de cet album ont vraiment été composées en vase clos, dans la chambre de Seb, tant et si bien que c’est assez vertigineux de constater que, quelques années après leur “création”, elles touchent des gens que nous ne connaissons pas, et pas forcément en France!
10. Pouvez-vous nous en dire plus sur l'univers visuel autour de Toy
Fight (la pochette de l'album, la page myspace, le clip de Hidden
Second)?
David : Ce visuel est né de longues après-midi passées à n'avoir rien à foutre devant mon ordinateur... (les deux autres acquiescent, ndA). L'idée était juste de mettre le moins de photos possible de nos tronches (il n'y en a qu'une et elle est bien cachée), de ne pas chercher à trop personnaliser cette musique. Pour le clip il a été fait entièrement par notre ami Benoît Prudhomme qui a fait vraiment un travail magnifique. Je ne lui avais donné aucune instruction, il avait carte blanche totale et je dois dire que le résultat m'a scié. Au point que maintenant je ne détache plus l'atmosphère de la chanson des images qu'il a trouvées
11. Parlez-nous un peu de vos projets parallèles?
David : Je vais laisser Maxime parler de son projet, je mentionnerai juste pour ma part celui de Pauline (Mina Tindle) qui continue doucement de son côté à faire des choses magnifiques. Rien n'est terminé, elle n'a ni album ni véritables concerts en perspective pour le moment, mais je suis certain qu'elle ne va pas tarder à se faire connaitre, parce que ce qu'elle fait est vraiment très beau et à mon humble avis plus puissant souvent que ce que fait, au hasard, Cocorosie, à qui elle est souvent comparée. Il y a aussi notre ami américain Henry Sparrow, dont un certain blog a très bien parlé il y a peu, qui a sorti un album magistral il y a quelques temps (Bird Songs) et qui ne va pas tarder à nous pondre un chef d'oeuvre. Il m'a chargé d'être son producteur à distance (sic) et à l'écoute des quelques démos qu'il m'a envoyées pour l'instant je peux juste dire que ça risque d'être très très grand. Enfin, même si ce n'est pas bien de parler des choses qui ne se font pas, il est vaguement question que je fasse quelques morceaux avec Orouni (1).
Seb : Je me joins à David pour faire l’éloge des artistes qu’il a mentionnés, et bien sûr de (Please) Don’t Blame Mexico, dont Maxime parlera mieux que nous…
Maxime : Eh bien (Please) Don’t Blame Mexico c’est la prise de possession par un groupe des chansons que j’ai accumulées depuis presque deux ans sur mon quatre-pistes. J’ai composé ce groupe début 2006 à partir de membres de groupes parisiens amis, Nelson, eLdIA et Brooklyn. Aujourd’hui il s’agit vraiment d’un groupe à proprement parler avec sa propre dynamique, et j’espère son propre son, et j’en suis très fier. Pour aller vite, je dirais qu’avec (Please) Don’t Blame Mexico, on fait une sorte de power pop vrillée; les références collectivement partagées sont des choses comme Pavement ou The Shins. On a sorti un premier EP en septembre, First Aid EP, dont, mon cher Thanu, tu as très gentiment parlé, et que les gens, dans l’ensemble, ont l’air d’apprécier- à en juger par les réactions sur MySpace. C’est rassurant, surtout qu’on s’apprête, dès la mi-novembre, à donner nos premiers concerts. Sans oublier mon troisième groupe, Saïbu, qui joue un folk-pop entre Wilco et The Auteurs, dans lequel j’officie comme clavier.
12. Un ou des disques à conseiller aux lecteurs du blog en ce moment?
David : Aaaaahhhh enfin une question sérieuse!
1). Micah P. Hinson : Micah P. Hinson and the opera circuit. Un pur chef d'oeuvre, sans problème un des albums de l'année, dont personne n'a parlé pour des raisons que je m'explique mal
2). Lootpack : Soundpieces: Da Antidote!. Pas vraiment une nouveauté mais une des productions les plus hallucinantes de Madlib - et Dieu sait pourtant que tout ce qu'il fait est génial
3) Nick Garrie : The Nightmare of J.B. Stanislas. Réédité cette année chez Rev-Ola, un très très grand album de pop orchestrale 60's, avec des mélodies souvent dignes de Jimmy Webb (c'est dire le niveau).
Maxime : J’adore ce genre de questions!! Alors:
1) Shut up I am dreaming de Sunset Rubdown, l’autre groupe de Spencer Krug, l’un des deux chanteurs de Wolf Parade, et qui bien parti pour être mon album de l’année. De l’indie épique incroyable.
2) Damaged de Lambchop. Je connaissais très mal Lambchop, et le peu que j’en avais entendu ne m’avais jamais vraiment convaincu...Mais là, Damaged, c’est la vieille classe, un truc assez bouleversant.
3) A New White de Subtle, car j’adhère à pas mal de choses qui sortent de la galaxie cLOUDDEAD et que cette réunion de Doseone et Jel et tout bonnement ahurissante, tant au niveau mélodique, rythmique ou...”atmosphérique”.
4) Revolving Doors de Nelson, formidable groupe de cold-wave parisien, dont le premier album va certainement botter les fesses de tous ceux qui fourrent tous les groupes estampillés “scène parisienne” dans le même panier. A ranger entre Closer de Joy Division et le dernier Liars. Très impressionnant.
Seb : Euh… Étant moins « maniaque » de musique que mes deux acolytes, je n’ai malheureusement pas écouté énormément de nouveautés ces derniers temps, si ce n’est le dernier disque de Thomas Dybdahl (Science) que je trouve plutôt moyen alors que j’avais beaucoup aimé son premier, et le dernier Kasabian (Empire) dont je dois bien avouer qu’il n’est pas bon, malgré toute l’indulgence que j’ai pour ce groupe… De manière générale, il va de soi que je recommande vigoureusement l’intégrale de Belle and Sebastian (des premiers EP avec des morceaux géniaux comme Le Pastie de la Bourgeoisie, Dog On Wheels, Lazy Line Painter Jane, etc. jusqu’au dernier album que je trouve excellent), à quiconque a la volonté de dépasser l’impression de mièvrerie que peut laisser une écoute superficielle de ce groupe…
13. Y-a-t-il une chance pour que Toy Fight sorte un jour un 2ème album,
se produise en live ou bien votre split est-il définitif?
David : C'est un peu compliqué en ce moment. On croyait être sûrs de notre choix et puis on a eu il y a peu une proposition d’un très bon label qui serait visiblement intéressé pour nous signer. On est très heureux et flattés, bien sûr, mais bon ça implique que plein de choses à côté (musicales ou non) soient compromises, et on n'est pas encore sûrs d'avoir envie qu'elles le soient. Donc on verra.
Seb : Autant dire que l’incertitude prédomine, à moins qu’un mouvement populaire de grande ampleur et abondamment relayé sur Internet nous incite à nous y remettre…hum…
David : Oui bah ça, hein, ça risque pas si tu commences à citer Pearl Jam et Kasabian en interview !! putain ça y est on est grillés là, G.R.I.L.L.E.S…
Maxime : Vous êtes vraiment pas sortables.
Toy Fight -
Toy Fight -
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7 commentaires:
Je pense que Toy Fight est effectivement une secte. Quant à savoir qui est le gourou...
Thank you for your excellent and illuminating interview of the beloved Toy Fight! Now, I must take some aspirin. My head hurts from trying to translate...
Cheers!
-henry
TRès bonne interview, merci !
Est-ce que quelqu'un sait d'où vient la photo des cheerleaders ?
Je me permets de répondre, vu que c'est moi qui l'ai trouvée: non j'en sais rien. C'était en tapant "hairdo" en moteur de recherche sur google que je l'ai trouvée, c'était en illustration d'un article sur un match de baseball ou un truc du genre, et j'avais trouvée la photo incroyable.
Avec un peu de percévérance tu pourras peut-être retrouver le blog où elle a été postée.
Ok merci pour les précisions, ben je fais essayer de refaire le même chemin !
Ca y est j'ai tout lu...Superbe interview,un peu longue mais bon ;)
Sinon t'as vu qu'on parlait de toi dans le mag New Comer? La classe!!
Euh... L'anonyme d'hier c'était moi,je sais pas ce qui s'est passé ;)
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