Ca commence comme ça :
The Avett Brothers -
Et bien c'est ce que j'appelle une entrée en matière fracassante! Et vas-y que ça éructe, que ça hurle, que ça s'égosille, crie dans tous les sens, une véritable débauche d'énergie qui donne bien le ton d'une partie de l'album.
Pour autant qu'ils s'en souviennent Scott et Sett Avett ont toujours fait de la musique. Mais arrivés au début de ce millénaire, les 2 frères se retrouvent lassés par leur groupe de rock Nemo alors que leur projet parallèle consacré à la musique acoustique prend de plus en plus d'importance à leur yeux. Plus prosaïquement, ils trouvent que c'est plus simple et pratique de jouer seulement avec une guitare et un banjo. En 2001, Nemo splitte et un an plus tard The Avett Brothers sortent leur 1er album intitulé Country Was. Difficile de leur coller une étiquette, la formation s'épanouit à travers le bluegrass, le punk, l'old-time, le rock, la pop, le honky-tonk et même le grunge tant qu'on y est! Accompagné d'un 3ème membre, le contrebassiste Bob Crawford, le groupe se bâtit au fil des dates une réputation de bêtes de scène.
Les puristes du bluegrass ne tardent pas à crier au scandale face à tant d'ouverture d'esprit. Il est vrai que le groupe accorde plus d'importance au songwriting et à l'émotion qu'aux prouesses instrumentales. Scott est au banjo et Sett à la guitare, et s'ils ont bien conscience de ne pas être des virtuoses ça ne les empêche pas de tout donner. Les 2 frères ne sont pas non plus d'excellents chanteurs mais ce sont justement ces petites imperfections qui rendent leurs harmonies si touchantes. Comme sur ce beau Pretend Love, ballade dans la grande tradition des crooners country...
The Avett Brothers -
Vous l'aurez remarqué, le contraste est saisissant avec le 1er extrait. C'est que le groupe jongle à merveille entre fulgurances punkbilly et rengaines folk. Colorshow est un autre temps fort de l'album, dans un style cabaret déglingué, dont l'intro au piano fait penser à Wilco.
The Avett Brothers -
Dans le même genre, Distraction #74, The Fall, et Dancing Daze devraient également combler l'auditeur en manque d'hymne twang à chanter en choeur. D'ailleurs je vous ai gardé pour la fin le morceau sur lequel j'exerce mes capacités vocales, au grand dam de mes chers voisins...
The Avett Brothers -
Comme je vais quand même pas dévoiler tout l'album, passez sur leur page myspace écouter le superbe Sixteen In July, puis courez acheter Four Thieves Gone : The Robbinsville Sessions.
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2 commentaires:
génial ce truc. Talk of Indolence commence comme la chanson de la maraine la fée dans Cendrillon reprise par Animal Collective qui se serait mis au bluegrass. Et tout le reste est grandiose avec mention spéciale pour les choeurs qui reprennent le lion est mort ce soir à la fin de A lover like you.
J'adore
Ouah c'est si bien dit! content que tu kiffes...
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