Les qualités vocales du chanteur sont demeurées intactes et la production de Chris Robinson (Black Crowes) les met judicieusement en valeur, notamment sur True Blue et le morceau-titre. Mais les fans de la première heure pourraient se sentir frustrés par l'absence des superbes harmonies vocales qui faisaient la marque de fabrique des Jayhawks. Pour y pallier, Louris a engagé une chorale formée pour l'occasion et au casting de choix : Susanna Hoffs (ex-Bangles), Jenny Lewis, Johnathan Rice, ou encore Andy Cabic (Vetiver). La plupart du temps sa contribution flirte avec le superfétatoire sans pour autant gâcher de beaux morceaux, à l'exception notable de To Die A Happy Man et son final gospel presque indigeste. Parfois l'alchimie opère vraiment, comme sur She Only Calls Me On Sunday ou Black Grass, parenthèse audacieuse qui distille un doux charme psychédélique.
Louris adopte un registre introspectif pour clôturer l'album : DC Blues est une ballade âpre menée par la plainte de la pedal-steel et Meandering un folk sobre plaqué sur une orchestration vaporeuse. Vagabonds réserve de beaux moments mais on ne peut s'empêcher de penser que l'album aurait gagné à creuser cette veine intimiste.
[Chronique précédemment publiée sur VoxPopMag]
Gary Louris -
Gary Louris -
Acheter Vagabonds (2008, Ryko)
2 commentaires:
Il est passé récemment à Paris, non ?
oui l'année dernière à la Pomme d'Eve... c'était mémorable... ce qui a peut-être renforcé ma relative déception sur cet album...
Enregistrer un commentaire