Sur leur premier album éponyme sorti l'année dernière, les Brothers and Sisters suivent peu ou prou les préceptes édictés 30 ans plus tôt par Gram Parsons. De musique cosmique il s'agit donc ici, mais de ces 12 étoiles que renferme l'album le groupe n'hésite pas à montrer la face cachée : un spleen sous-jacent, une mélancolie sourde qui vont pourtant si bien à ces refrains pop et ces harmonies à la Jayhawks. Loin de le pénaliser, les imperfections inhérentes à un disque autoproduit apportent à l'album un supplément d'âme, une proximité qui fait défaut à bien des productions ultra-léchées.
De nos jours un groupe qui sait écrire des chansons simples est précieux. One Night est de ces chansons que l'on est persuadé d'avoir déjà entendu quelque part. C'est juste immédiat, frais et revigorant.
Without You surprend le groupe dans un exercice de voltige éthérée où les voix des sisters révèlent tout leur charme. Los Angeles et I Want You sont des morceaux plus "hard", bluesy en quelque sorte, nouvelle preuve de la surprenante versatilité des Texans. Old Age est un autre de mes morceaux favoris. L'occasion de souligner les qualités vocales de Will Courtney!
Lost and Found est l'effort le plus west-coast pop du lot, qui pourrait être sous-titré "fenêtres ouvertes, cheveux aux vents sur la route de Big Sur!". Si si, fermez les yeux c'est l'impression que ça fait...
Brothers and Sisters -
Je ne sais pas ce qu'il en est réellement mais Old Love Letters sonne comme un hommage aux deux albums solos de Gram Parsons. Autrement dit grâcieux et déchirant.
Brothers and Sisters -
Going South doit beaucoup à l'addition d'un fiddle songeur qui permet de conclure l'album sur une note poignante. Au sud, à l'ouest, l'est ou le nord, n'importe où, je vous conseille de suivre la route de ce groupe attachant et prometteur.
Acheter Brothers and Sisters (I Eat Records, 2006)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire