En 1996, la native de l'Illinois passe un été en Chine dans le cadre d'un programme universitaire. Et là c'est le choc. Elle découvre la culture chinoise, en tombe amoureuse et, en écho, s'interroge sur celle de son pays, les Etats-Unis. De retour au Nouveau Monde, elle poursuit sa réflexion, commence à s'intéresser à la musique traditionnelle américaine et acquiert un banjo. Pendant plusieurs années elle laisse l'instrument de côté jusqu'à ce qu'elle soit appelée en 2002 par The Cleary Brothers, un groupe d'old-time de sa connaissance pour remplacer un musicien au pied levé sur scène. Elle perfectionne son jeu, s'installe à Nashville et commence à écrire ses propres chansons tout en donnant des cours d'anglais à des travailleurs chinois. Un peu plus tard, grâce à sa 2nde place au Chris Austin Songwriting Contest pour sa chanson Rockabye Dixie, elle est repérée par le label Nettwerk Records qui décide de la signer.
La pochette le montre bien, le banjo est au coeur de ce premier album. Mais Song of the Traveling Daughter n'est pas seulement un disque de moutain music de plus. Abigail Washburn est tout à la fois capable d'accoucher de mélodies qu'on croirait écrite il y a 100 ans mais aussi de chansons plus originales. L'influence de la culture chinoise y est sans doute pour beaucoup. La chanson titre s'inspire d'un poème chinois, Song of the Traveling Son. Abigail Washburn la chante en mandarin et le résultat est pour le moins étonnant pour les oreilles peu habituées à cette langue. The Lost Lamb est un autre titre chanté en chinois et l'effet est tout aussi saisissant.
Avec Song of the Traveling Daughter, Abigail Washburn jette un pont entre l'Occident et l'Orient, entre le passé et le présent, et apporte une contribution marquante au récent revival bluegrass.
Abigail Washburn -The Lost Lamb[sur Song of the Traveling Daughter]
Abigail Washburn -Halo[sur Song of the Traveling Daughter]
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