mercredi 28 septembre 2005

A découvrir d'urgence : Moneybrother

La Suède est un important vivier de talents musicaux. Nombreux sont ses représentants à avoir franchi les frontières et obtenu un certain succès en France. On pourrait citer spontanément des groupes comme The Cardigans ou The Hives.

Moneybrother n'a jusqu'à présent connu ni réussite commerciale ni succès d'estime dans l'hexagone. Pourtant il est quasiment une star dans son pays. Sa renommée est allée jusqu'en Allemagne mais n'a hélas pas encore franchi le Rhin.

Mon histoire avec Anders Wendin (qui se cache sous le pseudo Moneybrother) a commencé le jour où j'ai lu une critique de son premier album sur Popnews (un des rares échos rencontrés sur le web francophone). Quelques downloads suffirent à me convaincre d'acheter Blood Panic.

Inutile de tergiverser, cet album est une tuerie : toutes les chansons sont des tubes en puissance, ou du moins ce devrait être le cas si nous n'évoluions pas dans un monde où un groupe comme Coldplay triomphe.
Les titres s'enchaînent dans la frénésie la plus totale : du saxophone éxubérant de Reconsider Me à l'ambiance reggae de Don't Call The Police, en passant par la ballade qui tue (Feelings Getting Stronger in the Dark), Moneybrother réalise un sans faute.
Parlons aussi de soul, pour la sensualite de la voix; de punk-rock pour l'energie communicative et la ressemblance vocale avec Joe Strummer; ou encore de r'n'b grâce à la contribution d'une voix féminine sur Positive Vibrations.
La pochette du disque bien qu'assez moche reflète bien - dans son côté "Michael Jackson" je trouve - la puissance tubesque de la musique de Moneybrother : à son écoute, on a en effet envie de sauter en l'air comme des cons!

To Die Alone, 2ème album sorti au début de l'année, m'a à la première écoute un peu déçu peut-être à cause de la part trop importante accordée aux ballades. Mais mes réserves ont rapidement volé en éclats à l'écoute de hits tels que I'm Losing ou Blow Him Back Into My Arms . Moneybrother explore un peu plus son côté soul (c'est d'ailleurs le genre qui apparaît quand on rentre l'album dans iTunes) dans ces ballades grandiloquentes et romantiques, saturées de violons (I'm Not Ready for it, Jo) et puis toujours la présence du saxophone, caractéristique du son du Suédois. Le disco est même de la partie sur They're Building Walls Around Us, LE tube de l'album (je sais je me répète). L'exploit, c'est que le résultat est tout sauf indigeste.
Je n'aurais pas été complet si j'avais omis de mentionner les choeurs masculins du groupe omniprésents sur ces 2 albums et qui donnent un petit côté 2nd degré à l'ensemble.

Bref ce type est une rock-star en puissance et la France ne devrait plus résister longtemps (enfin je croise les doigts).

A écouter :


A voir :
  • Le clip de They're Building Walls Around Us. Selon ce que j'ai pu lire, Anders Wendin est une bête de scène et ce clip témoigne du charisme du bonhomme. Il ne reste plus qu'à espérer qu'il vienne un jour s'égarer dans nos contrées.

samedi 24 septembre 2005

Une mélodie plane doucement dans mon atmosphère



Et non au risque de vous décevoir je n'écoute que pas que de la country music comme aurait pu le laisser penser la tournure que prenait mon blog depuis sa création...

Pas l'ombre d'une steel-guitare sur la chanson qui me rend fou en ce moment : Soul Meets Body de Death Cab For Cutie, un bijou de mélodie indie-pop avec les "pa la pa la pa la" de circonstance. Ce genre de chanson qui vous donne envie d'aimer tout le monde. Et à mon avis les paroles - pour ce que j'arrive à comprendre! - reflètent bien le sentiment d'harmonie (du corps et de l'esprit) qui s'en dégage.

"I want to live where soul meets body
And let the sun wrap its arms around me,
And bathe my skin in water cool and cleansing
And feel... feel what it's like to be new.

'Cause in my head
There's a Greyhound station
Where I set my thoughts
To far-off destinations
So they may have a chance
Of finding a place where they're
Far more suited than here.

I cannot guess what we'll discover
When we turn the dirt
With our palms cupped like shovels,
But I know our filthy hands
Can wash one another's
And not one speck will remain.

I do believe it's true
That there are roads left in both of our shoes,
But if the silence takes you
Then I hope it takes me too.
So brown eyes, I'll hold you near,
'Cause you're thee only song I want to hear.
A melody softly soaring through my atmosphere.

Where soul meets body.
Where soul meets body.
Where soul meets body.

And I do believe it's true
That there are roads left in both of our shoes,
But if the silence takes you
Then I hope it takes me too.
So brown eyes, I'll hold you near,
'Cause you're thee only song I want to hear.
A melody softly soaring through my atmosphere.

A melody softly soaring through my atmosphere.
A melody softly soaring through my atmosphere.
A melody softly soaring through my atmosphere."

Passons aux choses sérieuses :

Alors ne vous y trompez pas, c'est bien ça l'évènement indie-rock de la rentrée : le retour de Ben Gibbard avec Death Cab For Cutie pour leur 5ème album intitulé Plans.
Le groupe a quitté son label indépendant pour signer chez Atlantic sans rien perdre de ses qualités bien au contraire. Le reste du disque est du même tonneau que ce Soul Meets Body donc vous savez ce qui vous reste à faire.

vendredi 23 septembre 2005

Thanu aime Dolly Parton

Suite à la lecture de cet article, je me devais de réagir. Que Dolly Parton continue à souffrir de moqueries à propos de son spectaculaire physique, après tout c'est normal, elle a toujours cultivé son côté bimbo avec humour. Mais que l'on puisse encore aujourd'hui mettre en doute ses qualités d'auteur-compositeur-interprète, cela a de quoi agacer.



Alors ok elle n'a pas toujours été au top, les années 80 peuvent en témoigner.
Mais après une décennie en forme de traversée du désert, Dolly décide de revenir à la musique qu'elle aime avec Hungry Again paru en 1998. Suivront ensuite The Grass Is Blue, Little Sparrow et Halos & Horns qui confirment son retour en forme.

En octobre prochain sortira son album de reprises de standards des années 60 et 70 intitulé Those were the days. Annoncé comme politique (bien qu'elle s'en défende), il réunira des chansons à forte connotation pacifiste de Bob Dylan, Kris Kristofferson, John Lennon, Cat Stevens, The Byrds etc. Pour en savoir plus sur cette prise de position, vous pouvez lire ce compte-rendu d'un concert donné le mois dernier.

A noter : Dolly Parton est accompagné par Nickel Creek - dont je vous parlais hier - sur la reprise de Blowin' in the Wind.

A écouter :

Jolene, le classique sur son 1er album, Jolene

After the Gold Rush, superbe reprise de Neil Young avec Emmylou Harris et Linda Ronstadt sur Trio II, ou quand 3 grandes chanteuses se réunissent...

jeudi 22 septembre 2005

Nickel Creek : le bluegrass se refait une jeunesse



Si vous vous demandez à quoi peut ressembler la musique d'un groupe de bluegrass revendiquant l'influence de Radiohead et partageant le même producteur que Queens Of The Stone Age, je vous invite à lire ce qui suit.

Le guitariste Sean Watkins, sa soeur violoniste Sara et le mandoliniste Chris Thile ont fondé Nickel Creek en 1989. Alors âgés d'une dizaine d'années, ils se sont vite forgés une réputation de petits prodiges du bluegrass en écumant les concours et en remportant le Southwest Regional Championship Pizza Hut International Bluegrass Music Showdown!!

Après une telle consécration et au lieu de prendre une retraite bien méritée, le groupe signe chez Sugar Hill Records en 1998. En 2000 sort leur premier album éponyme produit par la reine du bluegrass Alison Krauss. Le trio originaire de San Diego y teinte son bluegrass de musique classique, rock et jazz. Leur virtuosité instrumentale est indéniable, les harmonies vocales sont splendides mais la production plutôt plate peine à faire décoller le tout. Le disque remporte néanmoins un succès considérable dans les charts country et une nomination au Grammy Awards.

2002 : This Side, leur 2ème album voit le groupe aller un peu plus loin dans sa recherche d'éclectisme. Ainsi, leur reprise de Spit On A Stranger de Pavement attire l'attention du public indie-rock. Les compositions reflètent des influences celtiques, pop et folk et le New York Times va jusqu'à qualifier leur musique de "postmodern polystylistic sounds". Toujours aux manettes, Alison Krauss, sans faire de miracle, réussit à rendre justice au talent des 3 instrumentistes. Cette fois-ci le groupe décroche le Grammy du Contemporary Folk Album.

2005 : Nickel Creek engage Tony Berg (Aimee Mann) et Eric Valentine (Queens of the Stone Age, Smash Mouth) à la production et signe son meilleur album à ce jour. Plus sombre et moins lisse que ses prédécesseurs, Why Should The Fire Die? propose un son percutant et propulse une fois pour toutes le groupe hors des limites de la country et du bluegrass. Les multiples influences sont digérées et le groupe se montre à l'aise aussi bien dans le registre des harmonies vocales (Eveline) que dans ses variations sur le thème du rock (Best of Luck) ou du folk (Jealous of The Moon écrit avec Gary Louris des Jayhawks). Les instrumentaux sont de toute beauté et la voix de Sara fait des merveilles sur une reprise de Tomorrow is a Long Time de Bob Dylan. Mais le symbole le plus flagrant de l'évolution du son du groupe est à trouver dans Helena : le titre réside en un lent crescendo couronné en apothéose par l'apparition d'une batterie, autrement dit un sacrilège pour un disque de bluegrass!

Nickel Creek a en quelque sorte réalisé, toutes proportions gardées, son A Ghost is Born à lui. Comme Wilco, le trio a réussi à se surpasser en offrant à sa musique l'ambition qu'elle mérite.

Septembre 2005 : No Depression fête ses 10 ans en mettant Nickel Creek à l'honneur. Une couverture en forme de consécration et peut-être aussi une sorte de pari sur le futur de la musique américaine?

A écouter :

Nickel Creek en session live dans World Cafe sur la National Public Radio

Spit On A Stranger, leur reprise de Pavement sur This Side

Helena, sur Why Should The Fire Die?

A voir :

Nickel Creek accompagne Fiona Apple live au Largo

vendredi 16 septembre 2005

Ryan Adams & The Cardinals - Le retour



Quelques mois à peine après la sortie du double-album Cold Roses, Ryan Adams sera de retour à la fin du mois avec Jacksonville City Nights, annoncé comme honky-tonk et seulement composé de 14 chansons dont un duo avec Norah Jones.

Pour ceux qui en redemanderaient, sachez que le prolifique Ryan a déjà un autre album en boîte dont la sortie est prévue en décembre, intitulé 29. Il en résume le concept ainsi : "it has nine songs, and all the songs are nine minutes long, they're all story-songs. And it's basically just me and a piano, me and a guitar, with Ethan. It's really cerebral. The theme of it was that I wanted to write a record where I could write myself out of my twenties. So for each year of my life, in my twenties, I kind of assigned different parts of my character, I gave them names."

Personnellement je n'ai toujours pas acheté Cold Roses, il va vraiment falloir que je rattrape mon retard! Pour la quantité, on a ce qu'il faut, espérons que la qualité sera au rendez-vous! Mais je lui fais confiance...

Pour calmer votre impatience, je vous conseille d'aller faire un tour sur SomeDepression qui propose Destroyer Sessions 1, 2 et 3, une session inédite enregistrée avant Heartbreaker son 1er album.

A lire : Ryan Adams s'explique dans une interview sur Pitchfork.

jeudi 15 septembre 2005

"I'm going where there's no depression..."

"America, why do we love and hate thee so? For every star-spangled overseas atrocity, for every homeless child, for every Paris Hilton, there are a bunch of reasons why our country remains great. Like freedom and democracy and stuff. But also music! And music magazines! And music magazines about America!" - Jason Toon, à propos de No Depression, sur Pitchfork.



Voilà 10 ans que le magazine référence de la scène alternative country défend les musiques américaines sous toutes ses formes. Tirant son nom d'une chanson de la Carter Family reprise par Uncle Tupelo (Wilco, Son Volt) sur leur 1er album fondateur du genre, No Depression se présente désormais comme "the bimonthly magazine surveying the past, present, and future of American music".

La revue a même donné son nom au genre au même titre que les termes alt-country, americana ou insurgent country soit "punk meets honky-tonk, old weepers meet The Stones, countripolitan meets scruff-rock" selon le newsgroup du magazine.

Pour fêter l'évènement, 10 concerts sont organisés aux Etats-Unis qui réuniront entre autres Sufjan Stevens, Laura Veirs, Solomon Burke, Grey DeLisle, Richmond Fontaine, Waco Brothers.

Faute de pouvoir être de la partie, je vous propose une petite sélection de morceaux (plus ou moins) emblématiques du genre :

No Depression - Uncle Tupelo sur No Depression
Forcément...

Waiting for the sun - The Jayhawks sur Hollywood Town Hall
Autre groupe phare de l'alternative country officiant dans un registre country-rock.

Return of the Grievous Angel - Gram Parsons (avec Emmylou Harris!) sur Grievous Angel
Un des grands inspirateurs de la scène No Depression.

The Cool Song - St Thomas sur I'm Coming Home
La Scandinavie, l'autre pays de l'Americana... Norvégien, St Thomas n'a rien à envier à ses confrères yankee.

Firecracker - Ryan Adams sur Gold
On ne présente plus l'ex-Whiskeytown.

Sugar Cane - Mary Gauthier sur Filth & Fire
Parmi les nombreuses représentantes de la gent féminine, j'aurai pu choisir Jesse Sykes, Paula Frazer, Gillian Welch ou Lucinda Williams (respect Lu'!) mais aujourd'hui c'est Mary Gauthier qui l'emporte!

A écouter aussi : une sélection de MP3 sur nodepression.net

dimanche 11 septembre 2005

"Hello I'm Johnny Cash"


Le 18 novembre sortira aux Etats-Unis un film consacré à Johnny Cash. Intitulé "I Walk The Line" et réalisé par James Mangold, l'intrigue s'attardera sur la période de dépendance à la drogue de l'homme en noir, avant qu'il ne rencontre la femme qui bouleversera sa vie, June Carter. C'est Joachim Phoenix qui endossera le costume de Johnny Cash (un rôle à Oscar en perspective!). June Carter Cash reprendra vie sous les traits de Reese Witherspoon.

En attendant la sortie française prévue pour le 1er février 2006, croisons les doigts pour que James Mangold ait su éviter l'écueil de l'hagiographie et patientons avec ceci :

Assez populaire aux Etats-Unis, Shelby Lynne a écrit cette chanson le jour de la mort de June Carter, quelques mois après celle de Johnny Cash, en imaginant leurs retrouvailles au paradis. Le morceau se présente sous un style country-jazz ou soul paradoxalement assez éloigné du style Cash.
Il est disponible sur son dernier album "Suit Yourself" disponible ici. (Je vous promets un post plus fouillé sur la demoiselle dans un futur proche!)
Ah oui, j'allais oublier, pour boucler la boucle, Shelby Lynne interprète la mère de Johnny Cash dans le film! Et c'est sa première expérience en tant qu'actrice.















vendredi 9 septembre 2005

Redneck un jour, redneck toujours

Oui c'est ça moquez-vous, le démon de la country music est entré en moi, Dolly Parton hante mes nuits, et je donnerais tout pour me procurer un stetson vintage circa 1946!
Oui comme vous je me suis inquiété : que m'arrive-t-il? Alors plutôt que de me préparer une tisane purgative de post-rock, j'ai décidé d'affronter le mal droit dans les yeux : je me suis rendu dans un grand magasin de culture, je me suis approché du rayon Country - non pas dans la partie CD c'était trop tôt (il faut procéder par étapes) mais dans les livres.
Quel ne fut pas mon soulagement d'apercevoir le nom de Nick Tosches parmi la pile! Enfin un gage de respectabilité propre à rasséréner mon indie credibility mise à mal par ce salmigondis d'images de bottes de cowboy, rednecks à cheval et autres line-dancers en folie.

Loin, très loin des clichés véhiculés par la country de Nashville, le célèbre rock-critic m'emmène sur les traces historiques du genre et surtout m'embarque sur les chemins de traverse : sexe, meurtres, drogues et excès en tout genre jalonnent aussi le parcours de la musique des ploucs américains! Yeah ça c'est rock'n'roll! Tosches préfère s'attarder sur les pionniers (Jimmie Rodgers, Emmett Miller), et les cinglés (Spade Cooley, Jerry Lee Lewis) plutôt que sur les bigots (Johnny Cash, qui en prend pour son grade) et les bimbos (Dolly Parton).

Hillbilly (littéralement : "musique de péquenots"), honky-tonk, blackface, rockabilly, western swing, country-rock, bluegrass... : tout un monde s'ouvre à moi et balaie mes complexes d'indie-boy frustré!
Bon ben, reste plus qu'à m'acheter des tiags!

"Country : les racines tordues du rock'n'roll" de Nick Tosches (photo) est publié par les Editions Allia et vous pouvez l'acheter ici

"You are my sunshine" (MP3), "la chanson la plus populaire de l'histoire de la musique country", interprétée ici par Norman Blake.
Disponible sur la bande-originale de O Brother, where art thou?

jeudi 8 septembre 2005

Crescent City

1988 : avec cette chanson Lucinda Williams rendait hommage à la Nouvelle-Orléans. Une triste actualité nous rappelle à son souvenir.
"Everybody’s had a few
Now they’re talking about who knows who
I’m going back to the Crescent City
Where everything’s still the same
This town has said what it has to say
Now I’m after that back highway
And the longest bridge I’ve ever crossed over Pontchartrain
Tu le ton temps that’s what we say
We used to dance the night away
Me and my sister, me and my brother
We used to walk down by the river
Mama lives in Mandeville
I can hardly wait until
I can hear my Zydeco and laissez le bon ton roulet
And take rides in open cars
My brother knows where the best bars are
Let’s see how these blues’ll do in the town where the good times stay
Tu le ton temps that’s all we say
We used to dance the night away
Me and my sister me and my brother
We used to walk down by the river. . ."

mercredi 7 septembre 2005

SVP ne l'appellez pas "le nouveau Billy Joel"!!!


Et oui forcément, je ne pouvais pas faire autrement que commencer par Ben Folds, à qui j'ai éhonteusement piqué le titre d'une chanson pour baptiser ce modeste blog...
Ce morceau, c'est du Folds dans ce qu'il sait le mieux faire : de la pop song jouissive rythmée d'un piano sautillant, accompagnée de textes plein de dérision.
Ici il en profite pour clouer le bec aux apôtres de la hype dont visiblement il se contrefiche de ne pas faire partie...
"Make me feel tiny if it makes you feel tall
But there’s always someone cooler than you
Yeah, you’re the shit
But you won’t be it for long
Oh, there’s always someone cooler than you
Yeah, there’s always someone cooler than you"
Ben Folds - There's always someone cooler than you (live) (MP3)
Album : Songs for Goldfish - disponible ici