Moneybrother n'a jusqu'à présent connu ni réussite commerciale ni succès d'estime dans l'hexagone. Pourtant il est quasiment une star dans son pays. Sa renommée est allée jusqu'en Allemagne mais n'a hélas pas encore franchi le Rhin.
Mon histoire avec Anders Wendin (qui se cache sous le pseudo Moneybrother) a commencé le jour où j'ai lu une critique de son premier album sur Popnews (un des rares échos rencontrés sur le web francophone). Quelques downloads suffirent à me convaincre d'acheter Blood Panic.
Inutile de tergiverser, cet album est une tuerie : toutes les chansons sont des tubes en puissance, ou du moins ce devrait être le cas si nous n'évoluions pas dans un monde où un groupe comme Coldplay triomphe.
Les titres s'enchaînent dans la frénésie la plus totale : du saxophone éxubérant de Reconsider Me à l'ambiance reggae de Don't Call The Police, en passant par la ballade qui tue (Feelings Getting Stronger in the Dark), Moneybrother réalise un sans faute.
Parlons aussi de soul, pour la sensualite de la voix; de punk-rock pour l'energie communicative et la ressemblance vocale avec Joe Strummer; ou encore de r'n'b grâce à la contribution d'une voix féminine sur Positive Vibrations.
La pochette du disque bien qu'assez moche reflète bien - dans son côté "Michael Jackson" je trouve - la puissance tubesque de la musique de Moneybrother : à son écoute, on a en effet envie de sauter en l'air comme des cons!
To Die Alone, 2ème album sorti au début de l'année, m'a à la première écoute un peu déçu peut-être à cause de la part trop importante accordée aux ballades. Mais mes réserves ont rapidement volé en éclats à l'écoute de hits tels que I'm Losing ou Blow Him Back Into My Arms . Moneybrother explore un peu plus son côté soul (c'est d'ailleurs le genre qui apparaît quand on rentre l'album dans iTunes) dans ces ballades grandiloquentes et romantiques, saturées de violons (I'm Not Ready for it, Jo) et puis toujours la présence du saxophone, caractéristique du son du Suédois. Le disco est même de la partie sur They're Building Walls Around Us, LE tube de l'album (je sais je me répète). L'exploit, c'est que le résultat est tout sauf indigeste.
Je n'aurais pas été complet si j'avais omis de mentionner les choeurs masculins du groupe omniprésents sur ces 2 albums et qui donnent un petit côté 2nd degré à l'ensemble.
Bref ce type est une rock-star en puissance et la France ne devrait plus résister longtemps (enfin je croise les doigts).
A écouter :
A voir :
- Le clip de They're Building Walls Around Us. Selon ce que j'ai pu lire, Anders Wendin est une bête de scène et ce clip témoigne du charisme du bonhomme. Il ne reste plus qu'à espérer qu'il vienne un jour s'égarer dans nos contrées.