dimanche 15 janvier 2006

Le come-back des anciens (3/3) - Paul Anka

Encouragé par la récente vague de chanteurs jazzy (Michael Buble, Peter Cincotti, Jamie Cullum), Paul Anka s'est donc mis en tête d'enregistrer un album swing. De quoi compléter la palette d'un chanteur passé en quelques décennies du rock à la variété estampillée Las Vegas.
En 1957, alors âgé de 16 ans, Anka écrit Diana en hommage à sa baby-sitter. La chanson devient rapidement un hit planétaire écoulé à 10 millions d'exemplaires (seul White Christmas a fait mieux).

Diana




Millionnaire alors qu'il n'a pas encore atteint la majorité, le chanteur canadien aligne les tubes, écrit pour Buddy Holly et se lance dans le cinéma avec toujours le même succès. Mais les années passant, son public d'adolescentes hystériques se détourne de lui. Anka profitera de ces années de vache maigre pour se concentrer sur l'écriture. Ainsi, il offrira My Way à Franck Sinatra et She's A Lady à Tom Jones.
Dans les années 70, l'artiste reprend du poil de bête en se réinventant en chanteur de charme. Il obtient plusieurs succès dont Times of Your Life, à la base écrite pour une pub Kodak. Les décennies suivantes le verront égrener les scènes de Las Vegas et Atlantic City, de quoi paisiblement entretenir sa fortune.



Donc nous voilà en 2005, Paulo décide d'aller piocher dans la discothèque de ces jeunes filles pour trouver matière à cet album de reprises. Rock Swings flirte souvent avec la parodie, et il faut bien avouer que pour oser reprendre Eye of The Tiger ou Jump, il faut avoir une certaine de dose de 2nd dégré. Mais étrangement, ce sont ces choix iconoclastes qui donnent lieu aux meilleurs moments du disque. Anka réussit le tour de force de faire sonner Van Halen, Bon Jovi ou Billy Idol légers, gracieux, classes.
Les morceaux plus prévisibles comme Everybody Hurts (REM) ou Tears in Heaven (Eric Clapton) ne ressortent pas aussi transformés par le traitement orchestral qui leur ait administré. Par contre, les reprises de Wonderwall (Oasis), Black Hole Sun (Soundgarden), ou Smells Like Teen Spirit (Nirvana) sont méconnaissables, élégantes (un adjectif qu'on aurait pas imaginé accoler aux versions originales!), jazzy au possible.
Alors si vous en doutiez encore, oui le rock peut swinguer!!

Eye of The Tiger [sur Rock Swings]
Black Hole Sun [sur Rock Swings]
Smells Like Teen Spirit [sur Rock Swings]




2 commentaires:

L'Anonyme de Chateau Rouge a dit…

Boulette, je devais être ailleurs cette nuit là, ce n'est pas "et j'entend siffler le train" dans "le train sifflera trois fois" il semblerait que cela soit "Si toi aussi tu m'abandonnes" de John William. Aaargh la honte pour moi !

Anonyme a dit…

merci du tuyau... j'aime bcp l'album et tout particulièrement It's a sin.